Évolution du site

Le cimetière qui était situé au Sud de l’église a été déplacé à l’extérieur du village au début du XXe siècle pour des raisons d’hygiène (en vue du développement des villes, les municipalités étaient invitées par l’État à déplacer les cimetières en périphérie) et de place (probablement était-il devenu trop petit).

Suite à ces travaux de déménagement, le mur d’enclos a été abattu. L’église est entourée d’une vaste pelouse.

Évolution du bâtiment

On distingue trois périodes charnières dans l’histoire et l’évolution de l’église de Courtemaux.

  • du VIe au XVe siècle : Christianisation du hameau de Courtemaux et édification d’un oratoire puis d’une chapelle

Le hameau de Courtemaux situé à proximité de l’ancienne voie romaine d’Auxerre – Château-Landon est christianisé au début du VIe siècle juste après la mort de Saint-Martin. Dès cette époque, le hameau de Courtemaux comporte une chapelle ou un oratoire, pour les célébrations du culte. Il est administré par l’abbaye de Ferrières. Cette dernière est à l’initiative de l’extension de la nef à la fin du XIIe siècle. Cette période s’achève par la guerre de cent ans qui fut particulièrement destructrice pour l’église, réduite au chœur pendant plusieurs années.

  • du XVe au XVIIIe siècle : Reconstruction et achèvement de l’église.

C’est une période de stabilité politique dans le Gâtinais qui permet le développement économique du village. Cette prospérité se traduit par une augmentation de la production agricole, un développement de la population et une politique de construction dans le hameau qui se transforme en village. Au début du XVe siècle, le chœur est reconstruit partiellement puis une nouvelle nef est bâtie dans le prolongement du chœur roman. Ces travaux de construction s’achèveront avec l’édifice du porche en 1550 (XVIe siècle) et de la sacristie au XVIIIe siècle.

  • du XVIIIe au XXe siècle : Aménagements intérieurs de l’église.

L’économie agricole du village se maintient mais ne se développe pas pendant trois siècles. Courtemaux est situé en dehors des axes et loin des centres urbains. L’économie du village reste essentiellement liée à la production agricole, donc au monde rural. Elle ne connaitra pas directement les retombées de la révolution industrielle. Pendant cette période, les différents prêtres améliorent peu à peu le confort de l’église par des aménagements intérieurs : l’emmarchement du chœur et son retable (ce dernier a aujourd’hui partiellement disparu), les stalles, la tribune et son orgue “sans organiste” (orgue mécanique), le décor du chœur (voûte du ciel étoilé et soleil de gloire avec une représentation de la Trinité ou du Christ), une chaire à prêcher adossée au mur de la nef, deux autels dans la nef, les bancs en bois sur estrade, des sculptures de Saints en plâtre peint et tableaux en bas relief (chemin de croix du Christ).

plan au format pdf : plan église

Chronologie

Cette chronologie a été établie lors des travaux de restauration de l’église, d’après l’historique de M. Paul Gache.

  • VIe siècle : christianisation du Gâtinais suite à la mort de Saint Martin. Construction d’une chapelle ou d’un oratoire pour les célébrations du culte administré par l’abbaye de Ferrières.
  • Au début du XIe siècle : l’église obtient le statut de paroisse. A cette époque le Gâtinais passe sous le contrôle des rois de France.
  • 1170 : construction à l’initiative de l’abbaye de Ferrières d’une nef romane au chœur existant.
  • 1358 : la région de Courtemaux est dévastée par les anglais conduits par Robert Knowles.
  • 1407 : l’accalmie de la guerre de cent ans (1337-1453) permet de reconstruire partiellement le chœur de l’église dévastée.
  • 1490 : reconstruction de la nef et pose d’une cloche (nommée Martinne et réalisée en 1520) toujours en place dans un campanile au-dessus de la nef.
  • 1550 : construction du porche (date de 1550 gravée sur le fronton) pour permettre les réunions de la fabrique.
  • 1562-1652 : l’église ne connait aucune dégradation pendant les guerres de religion.
  • 1733 : construction sous le mandat du curé Geoffrion d’un nouvel emmarchement, à degré d’autel pour le retable et d’un maître autel (date gravée sur les marches). C’est probablement à cette époque qu’est construite la sacristie sur le côté Sud de l’église.
  • 1767 : mise en place d’une tribune avec un orgue mécanique : cet instrument est pourvu d’un jeu de tuyaux et d’une soufflerie classique mais son mécanisme était adapté de manière à opérer de la façon d’un orgue de barbarie avec à proximité un stock de rouleaux de chants liturgiques. Création d’un décor peint sur la voûte (ciel étoilé) du chœur et sur le mur du chevet plat (soleil de gloire avec représentation du la Trinité ou du Christ).
  • 1789-1800 : le village se tient à l’écart des événements de la Révolution.
  • 1803 : la paroisse de Courtemaux est rattachée à celle de Chantecoq.
  • 1827 : pose de nouveaux vitraux par le maître verrier Lorin de Chartres et agrandissement des ébrasements intérieurs des baies du chœur. Ces aménagements intérieurs se poursuivent par la pose d’une chaire à prêcher, des stalles du chœur, et de trois autels.
  • XIXe siècle : rehaussement de la couverture du porche, élargissement des ébrasements de quatre baies dans le chœur et création sur le mur du chevet d’un faux décor en pierre assisée.
  • Début du XXe siècle : déplacement du cimetière.
  • 1958 : réfection de la couverture de la sacristie.
  • 1965 : démolition probable suite aux directives du Vatican II de deux pans de murs entre la nef et le chœur contre lesquels étaient adossées les stalles. Réfection des enduits du côté Sud de l’église et mur pignon Ouest.
  • 1995-1998 : pose de deux tirants entre la nef et le chœur au droit du mur diaphragme.
  • 1995 : réfection des enduits du chevet plat du chœur.
  • 2005-2006 : restauration intérieure du chœur.
  • 2008 : restauration de la toiture du chœur.
  • 2009 : restauration de la toiture de la nef.
  • 2010 : restauration des façades extérieures.
  • 2011-2012 : restauration de l’intérieur de la nef et des abords extérieurs.
  • 2016 : restauration de la cloche.

  

    

La fabrication du vitrail central du chœur – 2012

   

 

 

 

 

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